Voilà une magnifique découverte que je dois au Bulletin d'Aralya et au bel article de Rémy Cassal. Coup de cœur absolu ...
La démarche artistique de Valérie Gavaud
“Entrer dans l’atelier de Valérie Gavaud, c’est entrer dans la confiance d’une peintre dont l’œuvre est empreinte d’inédit et de mystère à haute densité.
Valérie Gavaud dessine et élabore son oeuvre dans cet espace de créations multiples à une portée de chouette de la Sèvre. Elle y serpente comme la fée Mélusine. C’est son théâtre intime. C’est là qu’elle dédouble ses songes après une longue période d’expression picturale portant sur plus de deux cent toiles.
L’inspiration a aussi ses racines dans les rangs de vignes de cépages d’aligoté et de chardonnay qu’elle soigne avec sa famille dans le chablisien. Au plus près de la nature, elle taille, rogne, attache et l’énergie de cette bonne terre nourrit ses pas dans le pur esprit du philosophe Gaston Bachelard.
L’originalité tient aussi à la folie et aux signes qu’elle inscrit
sur ceux et celles qui se débattent dans des pathologies violentes ou
sidérantes qui les excluent du cercle de la normalité. Parce qu’ils
éprouvent la peur et la perte de maîtrise au quotidien, surtout le soir
ou au réveil et alors qu’ils tentent de se réfugier dans des univers où
ils traquent l’apaisement , ils effrayent le commun des mortels.
Pourtant, leurs fictions émotionnelles les relient à l’art qui sait contourner les frontières. Qu’il soit qualifié de brut, de pauvre, de
primitif, de naïf et en tout cas de très différent, Valérie Gavaud les
expose avec simplicité et justesse. Elle y ajoute des scènes de nature
colorées qui dédramatisent leur différence.
C’est désormais une
certitude que nous ne pouvons rester insensibles. Valérie Gavaud
entrevoit fortement une possibilité de piéger l’inaudible et de désigner
à nouveau un sens à la vie. En dépit de nos manques, de nos masques, de
nos secrets, de nos blessures, nous pouvons avancer. Laissons-nous
toucher par cette opportunité poétique de dire ce monde des ombres dans
son retour à la lumière de sa propre écriture.”
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