Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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jeudi 11 août 2022

JULIETTE " MONA" METBACH ... MOI J'AIME

 

C'est au Musée de la Création Franche et à un partage Facebook que je dois cette nouvelle découverte 


"Juliette Metbach est une enfant de la balle. Avec ses parents, elle passe sa jeunesse à sillonner la France en roulotte avec le cirque familial, le « Musical Circus » et ne suit aucune scolarité. Jusqu’à l’âge de 19 ans, « Mona », surnom qui lui a été donnée, continue son travail d’acrobate et de contorsionniste. A l’âge de 52 ans, son mari, Matéo, lui offre une boîte de peinture. Dès lors, elle n’aura de cesse de porter témoignage de la vie itinérante des gens du voyage, dans une facture naïve et de manière totalement autodidacte."

 
 
 
 
Cette œuvre a quitté les réserves du musée pour être dépoussiérée, photographiée, conditionnée puis transportée vers le lieu de stockage temporaire de la collection ! Elle fait donc partie des œuvres d’ores et déjà déménagées en vue du projet d’extension-rénovation du musée.
 
 
Et voici quelques images glanées sur Google ....
 
 
 













 
 "Les gens du voyage, la liberté sans frontière, c’est aussi Juliette Metbach (Mona) - l’une des rares peintres manouche. Les peintures de Mona, c’est le romantisme, la nostalgie, une simplicité d’une vie presque oubliée à l’époque frénétique que nous vivons. Mona, une femme charismatique dont le physique dégage un bien-être extraordinaire. Elle a passé toute sa vie en caravane et actuellement elle voyage à travers la France avec son mari Matéo, commerçant de métier, auquel elle a donné quatre enfants. Mona est libre comme le vent, comme les chevaux avant que l’homme ne les apprivoise. La vie de Mona c’est la famille, la peinture et la route.
 
 Mona Metbach vient d’une famille de quatorze enfants dont elle était la dixième. Son père, qui était la tête de la famille, tenait un petit cirque ambulant. Il était instruit et savait lire. C’est lui qui décidait du trajet qu’allait prendre la caravane avec tous les biens de la famille. Des fois la famille faisait jusqu’à cinquante kilomètres dans la journée. Chacun avait son numéro qu’il présentait au spectacle. La vie se passait avec des hauts et des bas ; le bonheur en alternative. Des fois l’argent coulait à profusion, des fois il n’y en avait pas. Mais Mona, née le 17 septembre 1943 à Pau (Basses Pyrénées), garde de très bons souvenirs de son enfance qu’elle chérit au fond du cœur. Elle se souvient très bien des jouets avec lesquels elle jouait lorsqu’elle était encore une petite manouche. Même qu’elle dit que tout lui revient plus lentement. Elle vivait en caravane, n’allait pas à l’école et n’était pas instruite comme les autres enfants. Elle jouait plus sauvage, pas comme les enfants vivant dans les maisons.

  « Ce qui était typique pour nous, les enfants manouches, c’était de fabriquer des petites caravanes avec des morceaux de bois et on se mettait dedans. On jouait les grands manouches. Sinon quand j’étais petite, je jouais avec n’importe quoi, toute sorte de bricoles mais j’avais eu trois poupées. J’en avais une que j’aimais plus que les autres parce qu’elle était blonde. Je l’avais appelée « Blonda ». Je ne me souviens plus du nom des autres poupées, mais du sien, très bien. Lorsque je partais faire mon numéro au cirque, j’avais toujours peur que mes poupées aient froid. Cela me peinait de les laisser seules car pour moi, elles étaient comme des enfants. Comme j’étais petite, je croyais que mes poupées vivaient et de peur qu’elles prennent froid, je les couvrais».

Il n’est pas vraiment dans les coutumes des tziganes de peindre. Leur culture c’est plutôt la musique, le chant et la danse. Mais Mona aimait le dessin depuis toute petite. Quand elle avait le temps elle allait à l’intérieur du cirque vide et s’amusait à dessiner avec des bouts de bois dans la sciure de la piste du cirque. Parfois elle dessinait avec des crayons, mais elle n’en avait pas toujours car ses parents n’étaient pas très riches, ou alors elle allumait des allumettes, ce qui faisait un peu de charbon de bois, et elle dessinait avec. Sauf qu’il fallait souvent allumer et éteindre la flamme, ce qui devenait fatigant à la longue. Laissons Mona revenir dans ses souvenirs à l’âge de ses douze, treize ans.

  « Un jour j’ai acquis une gouache. Je ne sais plus comment je l’ai obtenue, ce n’est pas important. J’étais fascinée et je me suis mis à faire de la peinture à l’eau sur du papier et des cartons, enfin sur tout ce qui me tombait sous la main, sauf les toiles car elles étaient trop chères. Je reproduisais beaucoup les visages par exemple celui de Dalida que j’aimais beaucoup. Mais j’aimais aussi beaucoup peindre la nature, les fleurs… »

Puis son père se retrouve dans le coma après une congestion cérébrale et il est soigné à l’hôpital de Saint-Quentin. En venant le visiter Mona s’amuse à dessiner avec des crayons gras. La chef infirmière le remarque et parce que les dessins lui plaisent, elle demande à Mona de lui peindre un tableau à l’huile. Mona est d’accord car l’infirmière était très gentille, permettant à la famille de rester à l’hôpital avec le père tant qu’ils voulaient. Elle peint donc un tableau sur la toile que l’infirmière achète. Mais là encore Mona ne se doute pas que la peinture sera son destin et qu’elle deviendra artiste peintre. Jusqu’à dix-neuf ans, elle continue à se présenter devant le public comme artiste contorsionniste et acrobate. Son père sort du coma, mais reste paralysé deux trois ans avant de mourir. Après son décès la famille met le feu au cirque et brûle tous les biens qui lui appartenaient.

Un jour, un marchand passa. Impressionné par les dessins de Mona, il lui demande de lui peindre une toile. Elle peint avec les accessoires que le marchand lui procure une toile à l’huile. Le sujet est un Manouche jouant de la guitare près d’un feu et une caravane.

« C’était l’ancienne vie de nos parents, un passé qui n’est pas inscrit dans les livres, de l’imaginaire, une vie qu’ils nous racontaient. Le marchand était très satisfait et il m’a donné la boîte de peinture. Depuis j’ai commencé à peindre et les gens ont commencé à s’intéresser à moi. Puis lorsque je me suis mariée j’ai arrêté de peindre car j’avais bien d’autres soucis», dit Mona.

Le bouleversement vient le jour de ses cinquante deux ans. Son mari Matéo et ses enfants lui offre un grand paquet enveloppé de papier. Clairvoyante, Mona en devine le contenu.

 « Lorsqu’ils sont arrivés avec le paquet, je savais qu’il y avait dedans des accessoires de peinture. Je le voyais à travers le papier, tout : les pinceaux, la toile, les couleurs. C’était pour que je me remette à peindre et je remercie ma famille de ce geste ».

Mona s’est remise à peindre avec passion et le succès vient rapidement. Elle peint les motifs de la vie des manouches: les caravanes, le feu, le soleil, les fleurs, tout ce qui est proche de la nature et qui bouge car les gens du voyage se déplacent tout le temps.

  Les maisons ne font pas vraiment partie de ses motifs parce que Mona n’a jamais vécu dans une maison. Quand un jour elle est venue à l’école, l’enfermé lui faisait peur, l’espace lui manquait. L’artiste ne connait pas les peintres et ne sais pas lire, elle peint par amour des couleurs."


 

 

 

 

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