J'avais déjà évoqué son travail en février mais il y a tant de merveilles chez cet artiste fascinant. Voici aujourd'hui sur les Grigris d'autres visuels ...
C'est à Aurélien Demaison que je dois cette mystérieuse et magique découverte.
J'ai
tardé à vous présenter les Vierges de PHILIPPE DUCOLLET MICHAELEF sur
les Grigris car je voulais l'accord de l'artiste. Les voici aujourd'hui
dans leur complexité et riches de symboles ....
"En 1997 Philippe Ducollet-Michaëlef a commencé à
dessiner des vierges-idoles, à la robe fantasmagorique. Fruits inspirés
d'une carte présentant une déesse crétoise aux serpents qui trôna
longtemps au mur de sa maison d'enfance, ces dessins réunissent
naissance et mort dans une même attitude. La sexualité (féminine ou
masculine) est également présente, tout comme une foule de symboles,
végétaux, animaux et autres, ornant les robes de ces petites vierges
magiques.
Des idoles à examiner longuement, pour le sens du détail, l'interprétation multiple qui en découlera et puis aussi le jeu de trouver un fil conducteur d'une esquisse à l'autre et la volonté, tant du lecteur que de l'auteur, d'inventer une histoire qui évoluerait au fil des dessins.
Vierges flamboyantes ou morbides, maternelles ou séductrices... chaque dessin raconte une longue histoire que le lecteur-spectateur créera selon ses humeurs et à sa guise; un procédé que j'aime beaucoup."
Des idoles à examiner longuement, pour le sens du détail, l'interprétation multiple qui en découlera et puis aussi le jeu de trouver un fil conducteur d'une esquisse à l'autre et la volonté, tant du lecteur que de l'auteur, d'inventer une histoire qui évoluerait au fil des dessins.
Vierges flamboyantes ou morbides, maternelles ou séductrices... chaque dessin raconte une longue histoire que le lecteur-spectateur créera selon ses humeurs et à sa guise; un procédé que j'aime beaucoup."
Philippe Ducollet-Michaëlef (1962) est né à Paris, en France. Il grandit
dans une ambiance familiale heureuse avec des parents très affectueux,
entouré d’une sœur et d’un frère beaucoup plus âgés. Des signes de
troubles nerveux apparaissent vers l’adolescence et surtout à l’âge
adulte. Dans l’enfance, l’arrangement et l’alignement de jouets
deviennent une occupation presque compulsive. Vers l’âge de vingt ans,
il se rend souvent au musée, s’intéresse notamment à la peinture
ancienne et collectionne les livres d’art. Ses lectures sont nombreuses
et variées. Après avoir passé le concours d’entrée à l’école des Arts
décoratifs, il est contraint d’abandonner à la suite d’attaques de
panique qui le conduisent bientôt à un état de dépression, accompagné de
migraines et d’insomnies. Considérablement marqué, comme toute la
famille, par le décès soudain de son frère en 1989, il réalise un grand
tableau/collage en son hommage. Dès lors, il essaie de dessiner dans des
cahiers ou des blocs de papier, jusqu’à trouver vers 2006 son thème de
prédilection, celui de la « Vierge — déesse-mère ».
L’auteur puise
son inspiration dans le souvenir lointain d’une carte postale d’idole
crétoise « La déesse aux serpents », qui se trouvait dans la
bibliothèque de son père. Petit à petit, il fait fusionner cette image
avec la figure de la Vierge, donnant lieu à un mélange entre le
religieux et le sexué, où les thématiques de la naissance et de la mort
se côtoient intimement. Réalisées à la mine de plomb ou à l’encre et
traitées de façon répétitive, ses compostions sont un moyen de défense
contre ses angoisses et son anxiété chronique. En observant leurs
variations et leurs points communs, il trouve dans l’alignement de ces «
Vierges » le rempart nécessaire lui permettant de se centrer
psychologiquement.
Lorsqu’il considère qu’un élément n’est pas réussi,
Philippe Ducollet-Michaëlef puise dans des boîtes de « fragments »
d’œuvres et en choisit de nouveaux qu’il vient coller par-dessus et
autour du dessin en cours.
(cliquer)
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