Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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mardi 8 mars 2022

ARTHUR VANABELLE ET ALAIN CADET

 Alain Cadet a eu la gentillesse de m'envoyer ses publications sur ARTHUR VANABELLE. En voici un aperçu sur les Grigris aujourd'hui. 

Arthur Vanabelle, 1922 – 2014, agriculteur et artiste, est né il y a cent ans

Arthur Vanabelle est très connu des amateurs d'Art Brut... notamment dans les pays Anglo-Saxons. Mais il aura passé toute sa vie à Steenwerck. Cette année 2022 est celle du centenaire de sa naissance. 
 
 
 
 
Arthur Vanabelle en 2010. Photo Alain Cadet
 
 

Arthur Vanabelle est né en 1922. Le 2 décembre prochain, il aurait eu tout juste cent ans. Aussi haut en couleurs que les œuvres avec lesquelles il avait décoré sa ferme, Arthur était connu de tous les habitants du canton de Bailleul. Mais sa renommée allait bien au-delà. Pas un Lillois n’ignorait où se trouvait sa « Ferme aux Avions », que l’on aperçoit depuis l’autoroute qui va de Lille à la Côte. Arthur était aussi une célébrité internationale de l’Art brut… au plus grand étonnement du principal intéressé.

Pour aller voir Arthur il fallait emprunter un chemin étroit et boueux. Au bout d’une impasse, barrée par le gros trait de l’autoroute, on avait atteint la fin du monde : 50°41’55.44, Nord et 2°48’26.99″, Est, qui définissait la Ménegatte, une ancienne casemate de la ligne Maginot. Arthur avait chipé l’appellation pour désigner la vieille ferme où il aura passé toute sa vie. Quand on avait de la chance on le voyait apparaître, encadré par ses deux chiens et si on était vraiment très chanceux, il était de bonne humeur et acceptait de vous parler.

« Je suis allé à l’école à Steenwerck. A douze ans et demi, j’ai eu le certificat d’études…facilement ! Après, je suis devenu cultivateur et j’ai fait ce métier toute ma vie. Je n’ai jamais fait mon service militaire. En 1940, j’étais trop jeune et, en 1945, j’étais trop vieux ! Pourtant j’ai vu la guerre : les troupes anglaises qui remontaient sur Dunkerque, la débâcle et les troupes allemandes qui sont venues ensuite. Il n’y avait pas besoin d’aller bien loin : tout le monde passait devant la ferme !», glissait-il en guise d’autobiographie. Les raisons de son investissement dans le domaine de l’Art sont mystérieuses… à commencer pour l’intéressé. « J’étais toute la journée dans mon champ, d’abord avec un cheval, puis un tracteur Renault », confiait-il. « Dans les années qui ont suivi 1945, on trouvait un tas d’objets divers dans les champs dans les chemins et ailleurs. J’en ai fait un tas qui est devenu de plus en plus gros. Vers les années 60, j’ai commencé à souder tout cela et à en faire des avions, des tanks et des canons. J’ai pratiquement tout assemblé et tout imaginé seul ! Ne me demandez pas pourquoi ! Je n’en sais rien ! »
 
 
Photo Francis David
 
 
 
 
Arthur, dans les années 2000, alors qu’il était encore capable de monter sur les toits pour y fixer des engins d’un poids déraisonnable. Photo Francis David
 
 
Prochainement, un nouvel espace sera créé dans l’enceinte du « musée de la Vie rurale ».  Il sera entièrement consacré à Arthur.  Les visiteurs pourront y venir voir son travail, découvrir ou redécouvrir l’œuvre d’Arthur Vanabelle qui faisait de l’Art brut sans le savoir.  En passant devant sa ferme beaucoup de ceux qui l’ont connu… et même les autres, auront peut-être une petite pensée pour le disparu. Certains iront aussi sur la Toile consulter les articles et les vidéos qui lui sont consacrés.  Avec de la chance, il est même possible que le musée d’Art moderne de Villeneuve-d’Ascq, qui, en 2010, s’était intéressé à l’Œuvre, au point de commander une maquette de la ferme du temps de sa splendeur, expose quelques une de ses œuvres à titre provisoire… voire définitif.  Ce serait la première fois qu’Arthur rentrerait dans le musée. De son vivant, il n’avait jamais répondu à ses invitations… à cause de ses genoux qui, disait-il, « lui faisaient mal ».
 
 
 
La maquette de la Ménegatte réalisée en 2010. Elle se trouve actuellement dans la cafétéria du LAM de Villeneuve d’Ascq. Si on est intéressé par le sujet, on peut consulter sur ce même blog un article intitulé : « Franck Ghesqière, Gabriel Levieuge et Sébastien Loutreau, Architectes »
Photo : Voix du Nord
 
 
 
 Le tank d’Arthur dans les années 2000. Photo A F P.
 
 
 
 Le tank en 2022, Photo Alain Cadet
 
 
Les « épouvantails » d’Arthur Vanabelle du musée. De son vivant, Arthur les appelait ses « tirailleurs sénégalais ».
 
 
Bernard Vanlaten qui restaure les oeuvres d’Arthur au musée de la Vie rurale de Steenwerck, devant « les Tirailleurs sénégalais » à qui il va donner un beau visage. Photo, Alain Cadet
 
 
 
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