"L'ART, c'est comme L'AIR, comment expliquer ce que l'on respire ?"
Louis Chabaud
Et pour accompagner mes photos aujourd'hui un texte écrit en 2003 par Jeanine Rivais :
Le voyage imaginaire de Louis Chabaud s'en va très loin, tantôt dessins en noir et blanc, à l'encre de Chine ; autoportraits satiriques, dans lesquels un personnage très élaboré ou au contraire réduit à un trait enfantin, "occupe" une place centrale. Animal ou homme, il est nanti d'un visage humain, avec une conquérante moustache "à la Chabaud". Autour de lui, gravitent d'autres personnages très mobiles, dansant entre les "murs" de petits espaces bien cloisonnés amenant le spectateur à une lecture épisodique comparable à celle des bandes dessinées et qui s'enchaînent comme des idées fuseraient une à une, ou bouillonneraient hors d'un cerveau ! Tantôt tableautins colorés dont chacun est une étape d'un long périple cérébral jaillissant ensuite de toutes parts sur des oeuvres de grand format ! Sa démarche prend corps au sens littéral, sous forme de lascives créatures érotiques, nues, plantureuses, tailles de guêpe et seins arrogants. Et néanmoins sylphides, flottant, mordorées, dans des ciels aux bleus tourmentés. Elles semblent jalonner les fantasmes de personnages qui, paradoxalement, ne sont jamais "réels" : linéarisés de manière un peu puérile ; filiformisés ; serpentisés ; décérébrés ; lourdement chargés de symbolisme. Jamais simplement hommes, mais corps-villes, corps-fossiles, corps-pubs, têtes-châteaux…
Et puis, grâce à son humour, Louis Chabaud crée en trois
dimensions de très concrètes sculptures où il dénonce pêle-mêle la
drogue, le sida, les ambiguïtés de la
religion, la misère des concentrations populaires, la "connerie" à
l'échelle planétaire. Belles œuvres aux couleurs chaudes qui complètent
son monde truculent, érotique, provocateur, volontiers
sexiste ; toujours tendre et gentiment ironique…
LOUIS CHABAUD ET LES GRIGRIS DE SOPHIE
SUR LE SITE DU HANG ART
SUR LE SITE DE LA CRÉATION FRANCHE
DANS LA COLLECTION CÉRÈS FRANCO
DANS SORTIR ICI ET AILLEURS
CHEZ JEANINE RIVAIS
(cliquer)
Aout 2018
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