Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
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Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
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mercredi 15 juillet 2020

LA SALLE DE BAL DE ANNA HOPE

Voici une belle lecture que je dois à mon amie Françoise !



"Lors de l’hiver 1911, l’asile d’aliénés de Sharston, dans le Yorkshire, accueille une nouvelle pensionnaire : Ella, qui a brisé une vitre de la filature dans laquelle elle travaillait depuis l’enfance. Si elle espère d’abord être rapidement libérée, elle finit par s’habituer à la routine de l'institution. Hommes et femmes travaillent et vivent chacun de leur côté : les hommes cultivent la terre tandis que les femmes accomplissent leurs tâches à l’intérieur. Ils sont néanmoins réunis chaque vendredi dans une somptueuse salle de bal. Ella y retrouvera John, un "mélancolique irlandais". Tous deux danseront, toujours plus fébriles et plus épris.
À la tête de l’orchestre, le docteur Fuller observe ses patients valser. Séduit par l’eugénisme et par le projet de loi sur le Contrôle des faibles d’esprit, Fuller a de grands projets pour guérir les malades. Projets qui pourraient avoir des conséquences désastreuses pour Ella et John.
Après Le chagrin des vivants, Anna Hope parvient de nouveau à transformer une réalité historique méconnue en un roman subtil et puissant, entraînant le lecteur dans une ronde passionnée et dangereuse."






(photos Google)


"Le dernier jour de la moisson, le ciel immobile était une jatte de bleu. Le matin, les hommes restèrent silencieux, assommés par la chaleur et l'épuisement qui lestaient leurs membres, mais en fin d'après-midi John chanta : la seule voix qui s'élevait au-dessus de ces champs fauchés, une chanson qu'il ne se rappelait même pas connaître. Une que son père fredonnait, là-bas sur les plages de varech quand John était petit, et quand il l'entonna il se rendit compte qu'il la connaissait si bien que c'était comme endosser un habit porté par son père, et le père de son père avant lui, et tous les pères de la lignée, et qui lui allait donc mieux que n'importe quel habit."


"Je sais à peine comment t'écrire, car tu me sembles une créature au-delà de n'importe quels mots.
Il y eut un moment où je t'ai observée, avant que tu saches que j'étais là. J'ai observé ton visage quand tu étais sous l'arbre. J'espère que tu pourras me pardonner. Mais il n'y avait dessus aucune peur, même s'il faisait sombre et que la nuit était tout autour.
Je n'écrirai pas sur notre rendez-vous. Je ne peux pas. Juste pour dire, je crois que les arbres ont été nos seuls témoins. Les arbres et les champs et le ciel."


" « Bref, je savais que si je l'épousais, je serais malheureuse.
- Tu l'as expliqué à ton père ?
- J'ai essayé. Il ne m'a pas écoutée. Je crois qu'il était content de ne plus m'avoir sur les bras. Je crois qu'il se disait que personne ne voudrait m'épouser à cause de ma façon d'être.
- Pourquoi ? C'est quoi ta façon d'être ?
- Oh, toute de travers, répondit Clem avec un sourire fugitif. Je suis toute de travers. »
Ella la dévisagea. Clem était grande et blonde. Elle savait danser et jouer du piano. Sa bouche qui remontait aux commissures semblait faite pour sourire. Si elle était toute de travers, alors comment ils étaient, les autres ?"


" -J'ai vu, répondit-elle. Il y a une fenêtre ouverte. De là j'ai vu les champs - et les hommes là-bas et...vous. Je vous ai vu.
-Une fenêtre ouverte ?
Il lui saisit les poignets.
-Oui.
-Et pas de barreaux ?
-Non.
-Vous pensez que vous pourriez vous y faufiler ?
-Je ne sais pas - oui, je crois...oui.
-Venez me retrouver.
Il resserra sa poigne.
-Où ?
-Au pied du grand chêne. Un grand chêne, à l'orée du bois. Vous le reconnaîtrez quand vous le verrez. Vous trouverez le chemin. Quand la lune sera pleine. Dans trois jours. Trouvez votre chemin et je vous attendrai là-bas.
Il la tint jusqu'à ce qu'elle hoche la tête, son sang galopait sous son pouce."



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