Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

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Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
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mercredi 11 septembre 2013

CUPIDON ... SCULPTURE OPERA DE GILBERT PEYRE A PARIS !



CUPIDON, PROPRIÉTAIRE DE L'IMMEUBLE SITUE SUR L'ENFER ET LE PARADIS

sculpturOpéra de Gilbert Peyre



Et pour vous mettre l'eau à la bouche cette critique de Thierry Voisin :
Un spectacle hors norme, cocasse et polisson. Une comédie robotique grisante et tragique sur les amours étranges et fantasques d'une jupe et d'un pantalon, avec pour témoins un lapin sauteur, des poupées et une armoire épileptique. Allégorie surréaliste de l'amour ou histoire de cul fripée et friponne ? L'"électromécanomaniaque" Gilbert Peyre nous laisse le choix, sans craindre de nous laisser béats (d'admiration, bien sûr !) face à un format inattendu, à la coalition fantastique (et néanmoins réussie) d'interprètes vivants et mécaniques, et à tant de malice.  “Cupidon s'en fout” chantait Brassens. C'est moins sûr aujourd'hui !” 


" Gilbert Peyre avec cette installation-spectacle magique et tragicomique, impose sa vision singulière où l'illusion, le rêve amènent le public à ne plus différencier l'animé de l'inanimé, le vrai du faux : les sculptures électromécanomaniaques, en osmose avec les comédiens qui se meuvent comme des automates, réécrivent l'histoire d'Adam et Eve et nous plongent dans un monde surréaliste, cocasse, lyrique, chaotique, sensuel où se dessinent, avec une poésie érotique, l'Enfer et le Paradis. La vie à deux comme terrain de jeux où les certitudes finiront vite ébranlées, les sens manipulés et les vérités révélées."



VOICI UNE INTERVIEW DE GILBERT PEYRE PAR RAFA  DATANT DU  17 MAI 2013

1 «Cupidon, Propriétaire de l'Immeuble situé sur l'Enfer et le Paradis», est un spectacle que vous présentez pour la première fois au Portugal en tant qu'artiste avec votre compagnie «Cie P.P. Dream & Gilbert Peyre» et qui fait l’ouverture du festival FIMFA LX13. Que peut-on attendre de ce spectacle ?

G.P.: "Cupidon" bouscule les règles, fait découvrir un monde étrange, inhabituel, déconcertant où la technologie a sa part de rêve. On ouvre une boîte et cela nous parle de la vie, du sexe, de l’amour, de la folie mais tout n’y est pas aussi joli que les belles images nous le laissaient croire.....

C’est une œuvre d’art mise en scène, les sculptures animées sont aussi des comédiens ; c’est comme une exposition transposée sur une scène de théâtre, avec les codes du spectacle vivant et de l’opéra. Plusieurs tableaux défilent, sonores aussi, avec la musique de Gérard Pesson intégrée aux bruits des machines tout au long du spectacle et celle de Raphaël Beau accolée à la chanson de Caruso, au moment où évoluent La Jupe et le Pantalon.

2. Comment pouvez-vous décrire votre relation avec les marionnettes, vous la voyez comme une bonne représentation de la nature humaine et de ses relations ? Certainement avec beaucoup d’humour ; j’imagine que vous vous amusez pendant que vous écrivez les spectacles et vous matérialisez les personnages. Comment pouvez-vous décrire votre processus de création? Est-ce possible pendant les présentations qu'il y ait de l’improvisation et du “acting”?

G.P.: Depuis mon enfance, je mets en mouvement tout ce que je trouve ; ma façon de créer est ainsi, je visualise l’objet avec le mouvement. Je projette des images, je suis un Plasticien et j’ai des visions comme un peintre, un sculpteur.

Je réutilise les objets, les images qui m’ont plu et je recrée un puzzle avec mes sculptures, je réinvente une histoire, au fil du temps, de mon inspiration. J’avais déjà créé des saynètes en 1998 avec Achille Orsoni et la robe aux ampoules tournoyantes ; il chantait en play back ce texte d’Yves Garnier avec la soprano Lydie Morales et avançait déjà sur un petit charriot. Puis, “Cupidon” a démarré en 2007 avec Achille Orsoni/Cupidon, ce texte chanté/enregistré par la soprano et juste l’armoire, symbole de la religion et cela durait 15 minutes.

Pour sa création à la BIAM en 2009 à Pantin, la durée est passée à 1h, j’étais alors entouré d’une équipe technique et artistique. Les premiers acteurs à avoir créé le rôle avec moi, Corinne Martin et Achille Orsoni, ont enregistré les voix sans que je leur explique ce que je voulais exprimer. Flore Marvaud pour créer la lumière, s’est inventé son histoire personnelle ; Fabien Caron pour le son a été en totale osmose avec moi ; pour la création des costumes, nous avons beaucoup parlé avec Morgane Olivier, afin de ne pas refaire “Alice au Pays des merveilles”. L’improvisation n’existe pas ici ; tout est enregistré, millimétré ; les comédiens ont des oreillettes et obéissent aux ordres donnés ; le texte est toujours chanté en play back. Mais la technologie s’est améliorée.

Les 2 manipulateurs (Juliette Zanon et Bachir Sam) qui télécommandent les objets, le siège de la Fiancée et de Cupidon, s’amusent parfois à aller plus loin dans les actions, mais leur liberté est restreinte par la technologie. Ils font corps avec les comédiens Cupidon (Jean-Yves Tual) et la Fiancée (Marie De Oliveira), qui amènent leurs propres émotions, se lâchent, jouent avec le regard, le visage, les bras. Mais le bas de leur corps reste figé, ils sont assis à genoux, dans une position qu’on a essayé de rendre la plus confortable possible ! Dans le dernier Festival Materia Prima à Cracovie, leur jeu était magnifique, il y avait de l’amour, qui a emporté tout le public, debout à applaudir.
Seule la Gouvernante (Gaëlle Fiaschi) marche normalement, mais contrainte dans une jupe étroite qui la force à faire de petits pas. Si je dirige mes comédiens comme des marionnettes, j’espère ne pas être un manipulateur pour autant !
Je ne suis pas quelqu’un qui sait communiquer, se livrer, parler de son art ; donc, mes œuvres parlent pour moi et l’humour y transparaît toujours, car la vie sans humour est impossible. Sans amour non plus, d’ailleurs.

3. Votre travail a été décrit comme une comédie mécanique (à peu près comme «Le petit Cirque de Calder»), un cirque, un défilé, une liturgie. Et vous-même comme un génie, un inventeur, un maître du do-it-yourself. Le do-it-yourself a un rôle majeur dans le développement de vos spectacles et l'épithète de génialité n'est pas attribué sans raison. Comment le do-it-yourself est-il né et que cherchez-vous à travers cette méthode?

G.P.: Je suis issu d’une famille nombreuse, je n’ai pas fait d’études et je suis parti à 14 ans de chez moi en apprentissage. J’ai fait plusieurs métiers, mais, j’avais en moi un mal de vivre, que seul l’art a réussi à apaiser. Ma rencontre avec ma femme Laurence en 1984 m’a aidé à être plus ouvert aux autres aussi. Et moi qui travaillais en solitaire dans mon atelier, j’en viens désormais à m’entourer de techniciens, de comédiens.

En 1996, j’ai créé ma Compagnie P.P.Dream avec ma femme et j’ai monté “Ce soir on tue le Cochon” tout seul ; pour Cupidon en 2009, le Vikonte de Bartholin m’a soutenu et a amené une partie de l’équipe technique. Aujourd’hui, Loïc Guyon, le régisseur général, apporte une professionnalité à toute l’organisation.

Le mot génie, ce sont les autres qui le prononcent, moi, je travaille, j’avance, avec difficultés, car pour montrer Cupidon notamment, il en faut des énergies ; l’équipe accepte nos conditions, nous ne sommes pas subventionnés ; je monte un projet de spectacle comme je réalise une sculpture animée ! Je ne cherche pas d’argent avant. Avec Laurence, on fait tout dans notre compagnie, mais on y arrive !

Je ne prêche pas le do-it-yourself, mais si on a quelque chose à dire, à sortir, il faut y aller à fond. Ne pas chercher à utiliser des moyens trop onéreux au départ. Maintenant, la moindre des choses que je fabrique entraîne des dépenses, pour la pneumatique par exemple, car rien n’est récupéré. Mais, je suis entouré de gens généreux, comme Fabien Poutignat (Loupi Electronique) et l’ingénieur électronicien Robert Breton.

Dans mon travail d’artiste, j’ai toujours eu des montagnes à soulever, tout se fait toujours à la force du poignet, j’aimerais bien être plus soutenu financièrement ; heureusement, quelques organismes culturels ont montré Cupidon à Paris en 2009-2010 et depuis, chaque année, un festival étranger se bat pour le présenter.

Il est dit que créer dans la douleur est plus bénéfique...mais, il y a 9 personnes dans l’équipe Cupidon, je ne suis plus seul ; nous allons montrer Cupidon à Paris, sous le chapiteau du Cirque Electrique du 11 au 22 septembre, ce sera une nouvelle aventure...

ET CETTE AVENTURE VOUS POUVEZ LA VIVRE JUSQU'AU 22 SEPTEMBRE !





"Le théâtre de Gilbert Peyre, tragique, excentrique, violent, sadique, magique, divertissant et disjoncté, montre que le monde des marionnettes ne vit pas isolé de la réalité et "n'est pas créé dans une bulle qui le protège de ce qui se passe dans la vie des gens".







(Crédit Photographe : Krzysztof Wojcik)

Mercredi 11 au samedi 14 à 21h 
Dimanche 15 à 17h
 Mercredi 18 au samedi 21 à 21h
 Dimanche 22 à 17h
Big Top du Cirque Electrique du 11 au 22 septembre 2013
Place du Maquis du Vercors 75020 Paris - Métro ligne 3bis et 11/Tram T3b arrêt Porte des Lilas
Bus : 48, 61, 96, 105, 115, 129, 170, 249 arrêt Porte des Lilas - Voiture : périphérique sortie Porte des Lilas - 2 stations velib à proximité
Plein tarif : 16€ / Tarif réduit : 8€ (étudiants, -12 ans, chômeurs) - Durée 1h
Réservations : 09.54.54.47.24  reservation@cirque-electrique.com

Teasers spectacle


ICI 

ET LA





(cliquer sur les liens) 

GILBERT PEYRE: BRICOLEUR,INVENTEUR,MUSICIEN, METTEUR EN SCÈNE DÉJANTÉ,POÈTE, SCULPTEUR, DISTRIBUTEUR D'IDÉES, CRÉATEUR DE SPECTACLES, DÉMIURGE MAGNIFIQUE ... ARTISTE COMPLET ET HOMME ATYPIQUE ASSURÉMENT ! 





***2 sculptures animées de Gilbert Peyre, "Le coq" et "Monsieur Leo", exposées parallèlement dans le superbe cabinet de curiosités Memento-Mori 
du 13 au 30 septembre


«L ’Automnale Paul Bert Serpette » &  « Paris Design Week » avec « Nocturne du Marché Paul  Bert Serpette » vendredi 13 septembre 18h-23h (sur invitation)

Puces de Saint-Ouen - Marché Paul Bert 96 rue des Rosiers 93400 Saint-Ouen  - Stand 213 - Allée 4 - vendredi 8h-12h/samedi et dimanche 10h-17h30/ lundi sur rv




Merci à Laurence Alfieri pour tous ces liens ...

*** J'ajoute aujourd'hui la critique alléchante et enthousiaste de Claire Pérez :

"Un tricycle roule sans conducteur et des têtes de poupées plantées sur une étagère valsent au rythme d’une armoire vivante psychédélique. On n’a jamais rien vu de tel sous le chapiteau d’un cirque. Les premières secondes avaient déjà de quoi intriguer, puisqu’on nous distribuait une enveloppe fermée, sur laquelle des lettres majuscules ordonnaient « N’ouvrez pas l’enveloppe ». Une fois dévoilé, le licencieux contenu donne le ton de ce spectacle surréaliste complètement décalé, installation électronique, mécanique et musicale où Cupidon et sa promise prennent les traits de deux excellents acteurs-automates (Jean-Yves Tual et Marie De Oliveira). Tout n’est que voix trafiquées, onomatopées délirantes et déclarations grivoises chantées sur un air d’opéra, où trouvent même leur place le "Cantique des Cantiques" et des chants religieux. Étrange mélange du sacré et du profane que ce bricolage artistique où les mots n’ont plus de sens. La princesse se barbouille les lèvres de rouge et se tourne lentement vers le public avec de grands yeux, « tu-veux-jouer-avec-moi ? », susurre-t-elle d’une voix lointaine et flippante. C’est inénarrable, inclassable, si ce n’est dans la catégorie formelle de « SculpturOpéra » qu’a instaurée son metteur en scène, le plasticien Gilbert Peyre, un « électromécanomaniaque » qui créé des automates farfelus à partir d’objets de récupération. Une invention fantaisiste, teintée de mélancolie, qui avait séduit Jean-Pierre Jeunet au point de l’inclure dans son film "Micmacs à tire-larigot" en 2009, l’année même de la création de "Cupidon…", à la BIAM à Pantin. Depuis, le succès. C’est que dans le beau et bizarre, demeure une certaine poésie, comme cette rencontre d’une jupe et d’un pantalon pendus à des cintres, coulissant l’un vers l’autre. Quand les objets, sans parler, en disent bien plus que le constant charabia humain."
 

LE LIEN

1 commentaire:

Sophie a dit…

Encore une belle critique !

Par Cyriel TARDIVEL

La mécanique de l’amour sous toute ses formes.

Gilbert Peyre est un artiste passionnant, de ceux qui bouleversent les esprits en nous faisant entrer de plein pied dans leur univers. Un univers à la fois poétique, drôle, décalé, libidineux, enfantin, érotique, inquiétant, dérangeant... Autodidacte de génie, Gilbert Peyre n’a jamais cessé de fabriquer ses propres jouets. Les années ont passé et ses créatures (eh bien oui, parce qu’entre ses mains, les objets prennent vie) ont commencé à raconter des histoires. Depuis quelques temps, à force de passion et d’acharnement, Gilbert Peyre est entouré d’une équipe et crée des spectacles vivants qu’il transporte autour du monde.

Aujourd’hui, cette joyeuse troupe délurée pose ses valises, ses systèmes hydrauliques, ses poulies... au Cirque Electrique. Cupidon Propriétaire de l’immeuble situé sur l’Enfer et le Paradis est un spectacle atypique. Le spectateur est emporté dans un tourbillon où les repères sont bouleversés. Les comédiens deviennent des marionnettes mécaniques, un pantalon et une jupe sont amants, une armoire a de sérieux soucis de santé et les têtes de poupées s’envolent dans les airs. La structure est impressionnante ! Une sorte d’immense cage de ferraille où chaque coin recèle une création mobile. Et c'est au fur et à mesure que les différentes créatures/créations se dévoilent. Pièce maîtresse de cette immense construction, deux personnages, Cupidon et sa fiancée. Une prouesse d’acteur pour ces comédiens (Jean-Yves Tual et Marie De Oliveira) installés sur leurs genoux durant toute la durée du spectacle, sur des tabourets tournants et mobiles manipulés par les deux techniciens de l’équipe. Juliette Zanon et Bachir Sam sont en costumes d’écoliers installés devant leurs petits pupitres à presser les boutons des machines, contrôler les créations téléguidées... Ils jouent à dieu devant ce monde étrange et loufoque. Coincés dans leurs engins. Le jeu des acteurs; lui, se situe uniquement dans leurs bras, leur buste et leur visage. Les comédiens sont reliés en direct par oreillettes à l’équipe technique qui assure le reste de leurs déplacements. Un immense travail d’équipe.

Et ne croyez pas, parce qu’elles sont des marionnettes, qu'elles n’ont rien à dire. Ces créatures mi-homme mi- mécaniques en ont des choses à partager. Elles ont du texte, beaucoup de texte. Mais là aussi, cela devient passionnant, tant pour le comédien que pour le public, car tout leur texte est enregistré sur une bande sonore et tout est interprété en play-back. De plus, les timbres de voix sont inversés. La copine de Cupidon a la voix rauque d’un monstre alors que Cupidon chante comme une Castafiore ! Tout est précis et millimétré. Une prouesse artistique à noter.Marie De Oliveira se révèle magistrale et flippante par son jeu, ses mimiques, ses postures. Elle est à la fois belle, attirante et... très effrayante.

L’histoire serait plutôt au ressenti de chacun. Ça parle d’amour, c’est une certitude. Mais toutes les facettes de l’amour dans un univers entre rêve et cauchemar, enfer et paradis. Amour-amitié, amour-sexualité, amour-haine, amour-homme/femme, amour-enfant... On voyage, on navigue et on se laisse porter par les flots du spectacle et les différents tableaux.

L'équipe s’amuse et veut partager ce bonheur avec le public. Coquins, tous jouent avec lui. En premier lieu avec la petite enveloppe remise à l’entrée du chapiteau... Mais on n’en dira pas plus. Le mieux est de découvrir ce spectacle surprenant. Une création qui va en déranger certains, que d’autres vont adorer, mais qui ne passera pas inaperçue, ça c’est sûr !
http://www.theatrotheque.com/web/article3687.html