Anouk a su transcender une période un peu compliquée, voici aujourd'hui cette drôle d'expérience ..
J'aimerais revenir sur cette expérience inattendue, à la fois difficile et intéressante, de vie sans électricité pendant 11 jours en ce mois de novembre. Comme je dessine toujours peu en début de journée et plutôt en soirée et tard dans la nuit, forcément je me suis retrouvée, avec les nuits de novembre qui commencent à 17 h, à devoir dessiner "à la bougie" , ressentant la densité de la nuit, du temps (qui passe beaucoup moins vite sans électricité, écrans et distractions) et dans le silence, lui-même étant une présence forte et palpable. A la bougie, la main qui dessine projette son ombre, les couleurs ne sont pas correctement perçues, tout est légèrement modifié dans la perception. Mais l'attention mise à l'ouvrage est plus grande et l'inspiration jaillit avec intensité. Cette expérience nous amène à penser à des temps passés que l'on n'a pas connus, aux gens d'avant, à la vie retirée dans des monastères. On se sent relié à des aventures humaines, actuelles ou passées, que l'on ne connaissait pas. On comprend que le temps est une notion bien relative et pourquoi il passe, aujourd'hui, aussi vite. Le temps d'aujourd'hui passe comme un papier qui brûle... consumé avidement par une flamme de bougie. J'aimerais bien faire de cette expérience un livre, avec peut-être d'autres dessins que je ferai à la bougie ou autour de l'idée de bougie. A suivre peut-être en 2024...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire