Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs … mais c’est aussi un blog !

Les Grigris de Sophie ce sont bien sûr des broches, des colliers et des sacs …

Mais c’est aussi un blog ! Un blog dans lequel je parle de CEUX et de CE que j’aime …
HHHHHHHHHHHHHHHHHHHH
Vous trouverez ici des artistes, des lieux insolites, des recettes, des films, des expositions, des musiques, des spectacles, des photographies d’amis ….
Tout ce qui rend la vie meilleure, tout ce qui rend ma vie meilleure !

.......................................................................................
........................................................................................
........................................................................................
.........................................................................................

dimanche 19 décembre 2021

NATHALIE BOURDREUX ... MOI J'AIME

 

C'est à Jacques et Mathilde Harbelot, et au Clos des Cimaises, que je dois cette nouvelle découverte ...
















Mélancolie, cauchemars, deuil, dépression : telle est l'idée du noir dans notre culture. Or, de l'austérité affirmée des œuvres de Nathalie Bourdreux surgit une évidence : ces femmes impavides, hiératiques, altières, nobles et puissantes ont franchi l'épreuve des tristesses et des incertitudes et sont prêtes à combattre.

 J.P. Veyssière

 







"Nathalie Bourdreux exhume les vanités d'un incommensurable désert. Sidération des ombres qui surgissent de l'horizon et se profilent dans ce sable mouvant. Les fantômes prennent forme, des infantes au visage grave, impassible ont ramassé les crânes dans les plis de leurs robes noires. Ce noir des ténèbres, épais, duveteux capte les lumières lointaines des siècles oubliés. L'avenir brûlant se perd dans les aplats argentés..."

Marie Vitoux

 


 

" Là où je suis peintre, je ne parle déjà plus en mon nom, mais sous l’emprise d’une humanité plus vaste à rassembler les individualités de chacun.

 Je suis partie du tableau des Ménines de Vélazquez qui m’interrogeait et m’exaltait jusqu’à y revenir. En retour, ayant soutenu le regard de l’Infante je me suis attardée et j’ai succombé à son trois-quarts semblant dégager le miroir en arrière-plan. Le couloir allant venant des parents, à l’Infante jusqu’à moi, le visage plaqué du père, de la mère, introduisaient l’image à laquelle me soustraire où je devenais et comprenais Marguerite. Je reste trois années, le corsage cintré à exhumer le mystère de l’Infante, où le reflet des parents comme image devenue presque icône semble concerter en messes une aliénation d’usage. En effet, le tableau initialement composé pour désigner l’Infante Marguerite comme héritière du trône d’Espagne, retourne en vérité à la décadence d’une mythologie où la perspective de Marguerite, dans ce sanctuaire, abrite l’image d’une Infante témoignant de son morcellement à ne plus être désignée.

Je peins alors la robe plus souple, plus farouche à l’autorité où s’entremêlent monstre et reliques, expulsés d’un puits d’enfance qui s’achemine, s’agrandit à son courage. De cet imaginaire comme terre promise à ses excès, le rideau relevé sur des pieds crucifiés à l’héritage, semble dégager un œdipe incarné de désir, de mort à la fois, de castration. Sous la trappe pesante de sa robe, ma peinture capture le moment semblant être capital à rassembler ce qui est éclaté, à mieux distinguer les dualités, où l’Infante choisira d’être éperdument complice de ses fantasmes, presque déjà morte, vouée à la démarche régressive à retrouver l’unité.

 La Pietà s’apparente à des moments d’accalmie, permettant de ponctuer de globalité un parcours voué à l’isolement sans partage, d’une colère échouée à l’impossible.

 Les peintures d’Ophélie apparaissent également comme un choix délibéré de succomber à la régression comme détour, à contempler la béance de ne pouvoir rejoindre l’être aimé.

 Les Déserts, apaisent en repos la colère de l’Infante, d’Ophélie, parfois même s’inscrivent en présage d’inquiétude à traiter la figure, où le paysage, épuré d’âmes révoltées, laisse place aux carcasses abandonnées au désœuvrement, mais à la paix."

 

 LA NOUVELLE RÉPUBLIQUE

LA BIO DE L'ARTISTE

(cliquer)




Aucun commentaire: